Fred Moten est un professeur de littérature, qui pendant ses conférences ou ses cours, sur des artistes ou sur Derrida par exemple, entrecoupe ses mouvements par des chansons de blues ou de jazz. D’ailleurs, tout swingue chez lui quand il parle, c’est un peu magique.
“The Undercommons”, c’est cet espace fugitif, dans les marges des espaces commodifiés par le capital, des institutions et pratiques codifiées, qui permet aux personnes d’étudier, de s’affecter, de se nourrir, sans utilitarisme. C’est un espace d’étude, d’amitié, d’enrichissement mutuel. C’est un espace où nous ne sommes pas des êtres de dettes. Il y a un chapitre sur l’université, un autre sur la dette, puis, un entretien très bien à la fin. Leur langage est simple, généreux. Ne zappez pas l’intro de Jack Halberstam, très poétique.
C’est un livre qui inspire une petite communauté d’artistes à New York qui ont des pratiques très engagées politiquement. Ils sont les amis de Fred et Stephano, les font intervenir dans des conf, etc. D’ailleurs Fred et Stephano ont écrit un des chapitres du bouquin dans une résidence en France, à PAF. http://www.pa-f.net/. Lieu très inspirant aussi pour qui chercher à créer un espace de travail communautaire et horizontal.
Flora